Benjamin Moinet était ébéniste. Il s'est reconverti comme auditeur qualité dans le cabinet Vasseur Auditeurs. Valérie Manias, elle, est ingénieure QSE (Qualité, Sécurité, Environnement) chez Areva. Elle est appelée à remplacer le responsable qualité du Centre Technique France du groupe nucléaire. Tous deux ont suivi la formation AFNOR Compétences “Auditeur qualité interne”.

Acquérir les bonnes pratiques

« Mon secteur d'activité était bouché, j'ai eu une opportunité de travail, témoigne Benjamin Moinet. J'avais tout à apprendre. La formation m'a permis d'acquérir les connaissances indispensables à mon nouveau métier. Mon savoir-faire d'ébéniste me sert également car je réalise des audits dans le secteur forestier. Je sais donc de quoi on parle. »

De son côté, avec vingt ans d'expérience, Valérie Manias possédait déjà des bases solides dans le domaine de l'audit. « Il me manquait la méthodologie, explique-t-elle : comment aborder un audit, comment le conduire de la préparation à la restitution, en passant par la retranscription des écarts. Je me sers de toutes les bonnes pratiques acquises pendant la formation. Je n'ai rencontré aucune difficulté à établir mon premier rapport d'audit interne, la preuve que la formation était efficace. »

Un avis partagé par Benjamin Moinet : « En partant de zéro, je suis arrivé à un niveau qui me permet aujourd’hui de mener des audits au sein d’entreprises certifiées. La méthodologie est vraiment bien détaillée. Les supports très ludiques sont bien conçus pour un néophyte comme moi. » Pas seulement pour les néophytes si l'on en croit Valérie Manias : « Je conserve sur moi le petit fascicule qui résume le déroulement d'un audit avec “les indispensables” et le consulte méthodiquement dès la préparation d’un audit ».

« Le comportement de l'auditeur est essentiel »

La formation fait la part belle à la pratique avec notamment trois mises en situation. Pour Pierre de Galzain, formateur chez AFNOR Compétences, « le comportement de l'auditeur est essentiel pour que le dialogue avec les personnes qu'il interroge soit vraiment constructif. Il doit faire preuve d'empathie, être capable de se mettre à leur place. C'est pourquoi la formation insiste beaucoup sur le comportement ».

Par petits groupes, les stagiaires sont invités à participer à des jeux de rôles, « ce qui permet de mettre en pratique la théorie », constate Benjamin Moinet. « La première mise en situation révèle souvent des maladresses que les stagiaires corrigent ensuite, relève Pierre de Galzain. En fin de session, ils ont le sentiment d'avoir progressé, c'est essentiel. ». Cette méthode pédagogique favorise en outre les échanges entre les personnes.

« J'ai rencontré des gens d'autres horizons, souligne Valérie Manias. C'était très enrichissant. ».

Tout comme Benjamin Moinet, elle a tenu à passer l'examen de certification, un QCM (questionnaire à choix multiples) d'une durée d'une heure. « Une façon de prouver que l'objectif est atteint, estime Valérie Manias. Mais surtout, une reconnaissance que je vais pouvoir valoriser dans l'entreprise ».