Depuis deux ans, l’Andra apporte son soutien à l’Association meusienne pour l’insertion des personnes handicapées (AMIPH).
L’emploi des personnes en situation de handicap : une valeur partagée à l’Andra
Un soutien qui s’inscrit dans le cadre de la charte des parrainages de l’Andra dont l’ambition est de favoriser les projets qui concourent au dynamisme et à la solidarité en Meuse/Haute-Marne. L’AMIPH, implantée dans le territoire depuis plus de 30 ans en est un exemple. « Nos formations ont été conçues en faveur d’un public souvent fort éloigné́ de la compétence informatique. 40% des Français affirment avoir des difficultés avec internet, et parmi eux, 7% se sentent même exclus du monde numérique. Nos élèves font partie de ces personnes, et c’est pour eux que nous agissons », explique Martial Charvet, directeur de l’AMIPH.
L’atelier 3Dlink : une réponse à l’illectronisme*
L’atelier 3Dlink (du nom du partenaire de l’AMIPH qui encadre ses formations) répond aux problèmes de l’illectronisme* en proposant une méthode pédagogique d’apprentissage autour d’une application concrète. En l’occurrence, il s’agit d’apprendre la modélisation et de l’impression 3D. Parmi les projets modélisés, les élèves créent et fabriquent notamment des maquettes 3D pour l’Andra. Franck Leroy, formateur, précise : « Nous avons récemment modélisé le tunnelier (machine de creusement, ndrl) et en 2018, tout le réseau des galeries souterraines du laboratoire de l’Andra ! ».
Des maquette 3D de haute qualité qui permettent à l’Agence de mieux adapter ses travaux et projets à la réalité du terrain. Et d’ajouter : « l’impression 3D requiert de connaître plusieurs domaines : la conception, la modélisation et les procédés techniques liés à cette technologie. Ainsi, tout en apprenant à leur rythme dans ces différents domaines, nos élèves sont plongés dans le monde de l’entreprise, car soumis à des impératifs de production ou encore de contrôle qualité́. »
*État d’une personne qui ne maîtrise pas les compétences nécessaires à l'utilisation des outils numériques et informatiques.
Confiance en soi, valorisation professionnelle…
Toutes les personnes bénéficiaires de 3Dlink en ressortent mieux armées tant en matière de technique que d’autonomie. Cela contribue à leur valorisation professionnelle, mais participe aussi au changement du regard sur les personnes reconnues en situation de handicap. « Les progrès constatés sont conséquents et les révélations nombreuses ! », poursuit Martial Charvet. Avant de suivre notre formation, les personnes sont souvent dans une situation d’illectronisme très importante. Après notre accompagnement, elles sont capables de modéliser en 3D, et ont retrouvé de la confiance ».
Certains signent ensuite un contrat, pour d’autres la formation a suscité l’envie de se reconvertir ou de monter en compétences dans d’autres domaines. Jean, un des élèves, a par exemple intégré une formation Maîtrise de l’environnement numérique au Greta. Samuel, quant à lui, a signé un contrat de 7 mois en tant qu’animateur socio-culturel. Laure a retrouvé un emploi à La Poste. Et ils ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres…