Le Slip Francais - Recrutement
Quand le Slip français dope l’emploi
- Recrutement

Créée en 2011, l’entreprise connaît un succès grandissant qui profite à ses sous-traitants. L’usine Eminence de Sauve, dans le Gard, vient ainsi de recruter 14 salariés en CDI pour faire face à l’augmentation de la production.

 Sauve (Gard), le 4 avril. Les opératrices de l’usine historique de sous-vêtements masculins Eminence travaillent pour la jeune marque le Slip français.

Sauve (Gard), le 4 avril. Les opératrices de l’usine historique de sous-vêtements masculins Eminence travaillent pour la jeune marque le Slip français. TopSud News

 

Chez Eminence, à Sauve, au pied des Cévennes gardoises, l'une des deux usines françaises de confection du Slip français nage dans l'enthousiasme. Ce centre historique de fabrication de sous-vêtements pour hommes (racheté en 2018 par le groupe textile israélien Delta Galil) emploie aujourd'hui 87 opératrices de confection, auxquelles s'ajoutent 300 personnes à Aimargues dans l'usine de tissage et de coupe.

 

Dominique Seau, le président d'Eminence, vient de signer quatorze CDI. Et il planche désormais sur vingt nouveaux postes à pourvoir cette année pour accompagner le succès du Slip français lancé en 2011 et qui fait travailler 18 sous-traitants dans l'Hexagone. La production de 800 000 pièces en 2018 pourrait quasiment doubler cette année pour atteindre 1,5 million d'exemplaires.

 

20 nouveaux emplois en vue

« Les fils de coton sont tissés puis coupés dans notre usine d'Aimargues. Les pièces sont acheminées chaque nuit par des navettes à Sauve pour y être assemblées », détaille Pascal Dousset, le directeur de production, qui gère sur place à la fois la sous-traitance pour le Slip français, la production française d'Eminence et aussi les réassorts des slips entrés de gamme Athena fabriqués, eux, en Asie.

 

« Si les objectifs de croissance se confirment, il nous faudra engager puis former ici une vingtaine de personnes, car il n'existe plus sur le marché d'ouvrières spécialisées. Et pour une employée totalement formée, il faut compter deux ans », explique Dominique Seau qui recrute via Pôle emploi exclusivement sur des critères de dextérité manuelle et de conviction.

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 « Je peinais à trouver un emploi stable et correctement rémunéré. Après une vacation en restauration rapide et sept mois de chômage, j'ai suivi ici un programme de formation de trois mois, puis j'ai signé un contrat pro de sept mois et aujourd'hui je suis en CDI », se réjouit Kelly Andres, 22 ans, surjeteuse (NDLR : spécialisée dans les coutures) qui habite un petit village à dix minutes de voiture de l'usine.

 

Des salaires au-dessus du smic avec des primes

Ici, les salaires sont corrects pour la région : 12 % au-dessus du smic, plus les primes de productivité et la participation aux résultats de l'entreprise qui peut atteindre 1,5 mois de salaire dans une année sans manifestation de Gilets jaunes.

 

Quand on lui parle de délocalisation de la production, Dominique Seau sourit. « Pour coller au marché entrée de gamme, nous produisons Athena en Asie, mais pour Eminence c'est l'Europe et pour le Slip français c'est du 100 % français et nous travaillons en circuit court. Et cela marche très bien », insiste-t-il. Ironie de la mondialisation inversée, voici trois ans, Eminence a même rapatrié à Sauve un des mécaniciens roumains de son usine de Deva faute de pouvoir engager dans le Gard un ouvrier déjà formé pour intervenir dans les ateliers.

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