Samuel Dewitte : « Je voulais une approche horizontale du système du retour à l'emploi »
Directeur des ressources humaines chez Hopps group, Samuel Dewitte poursuit son engagement personnel en faveur de l'emploi. Après avoir développé en 2018, pour son groupe, l'application Job Hopps, il récidive cette fois à titre personnel avec l'appli Job à cœur, mise en service mi-janvier.
Samuel Dewitte : « Je voulais une approche horizontale du système du retour à l'emploi »
Job à cœur s'adresse à qui et repose sur quel modèle ?
Job à cœur s'adresse aux plus fragiles, aux personnes éloignées de l'emploi, souvent en difficulté face aux démarches à faire en ligne pour trouver un emploi. L'idée est donc, via l'application déjà téléchargée un millier de fois, de mettre en contact la personne isolée avec une association et/ou un futur employeur. A elle de voir si elle préfère être accompagnée ou si elle se sent capable de contacter directement l'entreprise. Quant aux postes proposés, ils font appel au « savoir-être », ces métiers où le comportement et la motivation priment sur les diplômes. Avec, à terme, des CDD ou des CDI à la clé. Nous devrions d'ailleurs déjà avoir un premier utilisateur bientôt embauché.
Combien d'entreprises et associations jouent déjà le jeu de l'inclusion ?
Job à cœur fédère aujourd'hui une quarantaine d'associations et une cinquantaine d'employeurs, tels que Onet, Domino's Pizza, Kangourou Kids ou Adecco. Côté association, j'aimerais citer Synergie family, une start-up solidaire marseillaise qui nous a ouvert ses portes et son cœur tout de suite. A terme, je vise au national 5 000 bénévoles et 10 000 offres en ligne.
Pourquoi avoir lancé cette application, qui vous implique personnellement cette fois ?
Je suis ambassadeur bénévole auprès de Thibaut Guilluy, haut-commissaire à l'emploi et à l'engagement des entreprises, auprès du ministère du Travail. Avec cette application, on aide à sortir les personnes fragiles de leur isolement et à trouver un travail à côté de chez eux. Je voulais une approche horizontale du système de retour à l'emploi, en liant les associations et les entreprises. J'ai pensé de façon beaucoup plus simple cette application, contrairement à Job hopps, car je me suis aperçu que nous perdions les plus précaires en route, ceux qui ont des difficultés à mettre en ligne un CV par exemple.
Nous visons bien entendu un développement national.