LE MENTORAT AVEC NQT : DONNER 2 HEURES PAR MOIS POUR FAIRE BASCULER LA VIE D'UN JEUNE DIPLÔMÉ
Rencontre avec Nos Quartiers ont du Talent, association qui a accompagné plus de 60.000 jeunes issus de milieux modestes vers l’emploi et l’alternance.
Nassim est très loin d’être le stéréotype de l’étudiant qui ne sait pas ce qu’il veut faire. Déjà passé par Simplon pour suivre une formation sur le big data, Nassim est passionné de développement informatique et cherche à terminer son éducation avec l’école qui lui ouvrira le plus de portes.
La raison qui amène Nassim à chercher un mentor, ce n’est donc pas pour définir ce qu’il veut faire, sa vraie problématique, c’est plutôt de savoir comment y parvenir.
Mis en relation par la plateforme de mentorat NQT, il écrit au mentor qui lui a été recommandé le 16 octobre 2019, celui-ci lui propose aussitôt de se rencontrer le lendemain dans les tours de la Défense.
Quand il fait la connaissance d’Adil, Nassim était sur le point de s’inscrire sur une plateforme de formation en ligne, pour suivre des cours en ligne et le mentor vient immédiatement l’aider à se questionner sur ce choix à moyen et long-terme. Il le pousse à se projeter sur 5 à 10 ans, à se demander si la formation non-diplômante qu’il s’apprêtait à faire était le meilleur choix face à un diplôme de niveau bac +5 qui est bien plus valorisé par les entreprises françaises.
Le jeune homme voit soudainement ses réflexions sous un nouveau jour et se décide effectivement pour rejoindre une école plus traditionnelle.
Le parcours de Nassim a bien évolué depuis et il se poursuit avec le poste en alternance qu’il cherchait. Il reste pourtant en contact régulier avec Adil avec qui un lien d’amitié s’est noué.
Adil, collaborateur Société Générale se souvient avoir entendu parler de NQT il y a très longtemps, bien avant de rejoindre le Groupe.
Il attendra pourtant 2019 pour se lancer dans l’aventure du mentorat.
« Je ne me sentais peut-être pas encore prêt pour jouer ce rôle de mentor, nous confie-t-il. J’étais assez concentré sur le fait de me développer moi, de grandir personnellement et professionnellement. Mais ce qui a été vraiment l’élément déclencheur, c’est quand je suis devenu manager de mon équipe et que je me suis retrouvé avec un budget assez conséquent pour recruter des jeunes. Je suis moi-même issu d’un quartier prioritaire de la ville et j’étais ravi à l’idée de pouvoir repérer ces jeunes-là, de me montrer plus ouvert d’esprit et de regarder tous les CV sans discrimination, peu importe l’origine sociale. La grande frustration que j’ai eue, c’est qu’il n’y en avait pas… je ne recevais quasiment pas de CV de personnes issues de ces milieux. »
Adil se pose donc beaucoup de questions. Est-ce que c’est parce qu’ils n’osent pas candidater ? Est-ce qu’ils se mettent des freins ? Est-ce que c’est le fait qu’il recrute beaucoup de BAC +5 alors que ces profils s’arrêtent plus tôt dans leurs parcours ?
« Je me suis dit qu’il y avait peut-être des choses qui faisaient que l’on n’a pas encore le pipe suffisamment rempli… mais je me suis dit que travailler sur le mentorat, c’était une bonne manière pour commencer à débloquer la situation ».