Céline Jacob est Maître de conférences et cheffe de département Techniques de Commercialisation à l’IUT de Vannes. Son champ d'expertise : le comportement des consommateurs.
« Je considère qu’on ne peut pas comprendre le hashtag#consommateur si on ne comprend pas l’humain. Ainsi, je suis officiellement au Laboratoire de Psychologie (LP3C) et également chercheuse associée au Laboratoire LEGO. »
Céline Jacob se distingue par ses méthodes de recherche et l'organisation de nombreuses études de hashtag#terrain. Elle implique régulièrement nos étudiants en Marketing et vente de l'IUT de Vannes dans le choix de ses lieux d’expérimentation.
« Je forme des futurs commerciaux et marketers. Le but est de les pousser vers une démarche de beta testing. Nous travaillons ensemble sur l'élaboration et la mise en place de protocoles expérimentaux. »
Elle a notamment mené une expérience avec eux dans un restaurant de plats français. hashtag#Objectif : alterner 2 décorations sur les tables : un vase avec des fleurs et des serviettes à motifs floraux dans une volonté de neutralité, suivi dans un second temps d'un petit phare en plâtre et de serviettes représentant des poissons.
« Nous avons examiné ce qu’il se passait en termes de commandes. Nous avons remarqué justement que les commandes de poisson étaient plus importantes lorsqu’on avait une décoration liée à ce thème sur la table. »
Les travaux de Céline Jacob identifient, dans ces cas, un levier d’amorçage, qui fait appel à la notion de hashtag#nudge issue de l’économie comportementale. Cette théorie, popularisée par Richard Thaler et Cass Sunstein, part du principe que "l'homo-economicus", un être prenant toujours des décisions dans son propre intérêt, n'existe pas.
En effet, beaucoup de nos décisions, même économiques, sont fondées sur des biais psychologiques.
« Je me suis servie de ce système d’amorçage dans mes travaux, par exemple, pour examiner comment on pouvait inciter les individus à être plus généreux et à faire davantage de dons aux associations ou de rétribution aux serveurs. »
Selon la chercheuse, le hashtag#marketing va bien plus loin qu’une simple mercantilisation. Beaucoup de ses collaborateurs travaillent par exemple sur le marketing social afin d'élaborer des techniques pour aider les individus à arrêter de fumer, à mettre en place des actions envers l’environnement comme favoriser le tri des déchets et la « déconsommation ».
« Le marketing est souvent décrié. Pourtant, ce que j’essaie d’expliquer à mes étudiants, c’est que le marketing vise à créer une relation sur le long terme avec le hashtag#client. Pas juste lui vendre un service. Les marketeurs ne sont pas des vendeurs de savonnettes. On va plus loin ! On cherche à satisfaire le client et non vendre à tout prix mais également à amener les consommateurs à acheter « juste ». »